Les différentes douleurs de l'endométriose

Deux systèmes s’opposent : le système excitateur et le système inhibiteur.
Le premier conduit l’information nociceptive de son point de départ lésionnel jusqu’aux différentes aires corticales et le second module à différents niveaux le message douloureux.
Il y a trois mécanismes de la douleur dans l’endométriose :

  • Atteinte nerveuse dûe aux lésions d’endométriose
  • Réaction inflammatoire (dysménorrhées)
  • Adhérences

La douleur commence pendant les règles puis elle devient chronique en dehors des règles.

Le triptyque de la douleur dans l’endométriose permet de comprendre comment les différents traitements seront efficaces :
Le premier élément est neuropathique, le mécanisme inflammatoire est minoritaire et est seulement présent au moment des règles. L’endométriose irrite les terminaisons nerveuses là où elle est située. Les douleurs sont décrites comme des coups d’aiguilles, des coups de poignards, des élancements, des décharges électriques ou en fond douloureux permanent (sensation d’étau, de brulures…). Elles irradient en hémi ceinture vers les lombaires ou vers les membres inférieurs (trajet des nerfs).

Le deuxième élément est corporel : un nerf irrité entraine l’immobilisation du tissu qu’il innerve. Tout tissu élastique qui s’immobilise devient douloureux. L’ensemble des éléments du bassin s’arrêtent les uns après les autres par effet domino. Ce sont les douleurs dysfonctionnelles. Cette immobilité explique que les douleurs s’étendent sans que l’endométriose progresse et la survenue d’un certain nombre de symptômes : les troubles fonctionnels intestinaux (diarrhée, constipation, alternance des deux, ballonnements), les dysuries, les douleurs lombaires, les nausées.
De même, les dyspareunies, qui sont à l’origine neuropathiques, sont amplifiées par la perte de mobilité de l’utérus et s’étendent à des douleurs à la pénétration (arrêt de la mobilité du vagin) jusqu’à des saignements dus à la durabilité de la situation et liés à un renouvellement insuffisant de la flore vaginale.
Le troisième élément est le cerveau. Il module les informations qui lui arrivent, en les amplifiant ou en les réduisant.
Ce triptyque est spécifique à chacune, ce qui explique le ressenti unique de chaque patiente.